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Dates de tournées

Réservations 05 53 51 61 61 / 10 août 2012 à 21H00 / Abbaye de Saint-Amand de Coly (24)

Réservations 05 53 51 61 61 / 11 août 2012 à 21H00 / Abbaye de Saint-Amand de Coly (24)

Réservations 05 53 51 61 61 / 12 août 2012 à 17H00 / Abbaye de Saint-Amand de Coly (24)

/ 23 février 2013 à 20H30 / Théâtre de Brive-la-Gaillarde (19)

Logo Triton Théâtre

Auteur Texte de John Dryden - Musique de Henry Purcell

Mise en scène Henry Dupont

Avec les chanteurs et musiciens de l’Académie de musique ancienne 2012 Direction Musicale Michel Laplénie Direction des Cordes Simon Heyerick Chef de chant et responsable du continuo Yvon Repérant Mise en Scène et Costumes Henry Dupont Assistant Mise en Scène et Chorégraphie Victor Duclos Assistants Costumiers Anne Chambon, Emeline Jarry, Denise Espié Armures Jocelyne Derouet Accessoiriste Jean-François Beucher Vidéo Pedro Marques Lumière et Son Laurent Morel

Production Festival du Périgord Noir 2012

King Arthur

Pour la troisième fois, Triton Théâtre collabore avec le Festival du Périgord Noir et son Académie de musique ancienne . Pour ce 30 ème Festival "entre rêve et passion", l’Académie présentera King Arthur, l’oeuvre majeure du compositeur britannique Henry Purcell. Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur le site du festival en cliquant sur le lien suivant : www.festivalduperigordnoir.fr

NOTE DE MISE EN SCENE par Henry Dupont

"C’est dans ces morceaux détachés que les tragiques anglais ont jusqu’ici excellé ; leurs pièces, presque toutes barbares, dépourvues de bienséance, d’ordre, de vraisemblance, ont des lueurs étonnantes au milieu de cette nuit. […] Il semble quelquefois que la nature ne soit pas faite en Angleterre comme ailleurs.″ Ainsi écrivait Voltaire dans sa lettre sur la Tragédie* à propos du théâtre anglais. Il est vrai que pour un Français,la tragédie se veut d’être un art noble, supérieur en toute chose, qui demande retenue, décence, et ne souffrant aucune mauvaise bouffonnerie et autre comédie fantastique. On sait qu’en 1691, année de la création de King Arthur, les anglais, à la différence des français déjà blasés de la « tragédie en musique », sont encore férus de ces intermèdes musicaux provenant des anciens masques Stuart, qui séparent et interrompent les actes et les scènes parlées. Au pays de Shakespeare, on déclame même dans un opéra. Autant dans la forme, la différence peut se justifier aux yeux du peuple britannique, mais dans le fond il est encore plus aberrant pour un français, de mêler dans une des situations invraisemblables et des histoires féeriques : Une lutte sans merci pour le pouvoir, la terre et l’amour entre deux rois et leurs officiers du VIe siècle, chrétiens contre païens, secondés par des enchanteurs aux pouvoirs surnaturels, bretons contre saxons, un Esprit de l’Air contre un Esprit de la Terre, des créatures désirables ensorcelant le héros, des figures issues de la Mythologie gréco-romaine, Cupidon, Comus, Eole, Pan, des Sirènes et autres Néréides. Même Vénusdaigne descendre sur l’île de Britannia, dont les prairies verdoyantes du Kent peuvent se transformer en glaces immenses islandaises. D’autant que les principaux protagonistes, le Roi Arthur, ses lieutenants Aurélius et Albanact, l’enchanteur Merlin, le duc Conon, sa fille Emmeline, leurs ennemis, le Roi Oswald et son ami Guillamar,le magicien Osmond n’ont pas une note à chanter. Seuls Philidel, le gentil Esprit de l’Air, et Grimbald, le vilain Esprit de la Terre articulent la langue « surnaturelle » de la musique. Impossible donc de comprendre cet opéra au sens actuel du terme et de deviner, même pour un mélomane averti, ne serait-ce que le sujet de la pièce. C’est pourquoi le premier travail de mise en scène sera la réadaptation du livret d’après le texte original de John Dryden de 1690, en écourtant la pièce mais sans déformer et trahir son propos. Le second sera de mettre en situation de jeu dramatique, les propres chanteurs, de façon à ce que soient des personnages de la pièce assurent des parties chantées tels que Conon, Osmond, Philidel, Grimald, Emmeline ou Arthur. Mais aussi les instrumentistes eux-mêmes qui interviendront aussi bien en tant personnages secondaires. Enfin des comédiens de théâtre interviendront pour les rôles les plus dramatiques et qui ne peuvent en aucun cas s’inscrire dans les parties chantées. L’église de Saint-Amand de Coly pourra se transformer le temps d’une soirée en un vaste théâtre illuminé par des jeux de lumières (sur les parois de l’édifice)où le spectateur pourra s’imaginer aussi bien dans le Walhalla lors des invocations aux dieux germaniques (Acte I), que dans la forêt enchantée du Kent pendant la nuit (Acte II), que dans l’ambiance glaciale des aurores boréales et du peuple du Froid (Acte III) ou encore sur les bords de l’Oronte, pays des sirènes, en Syrie (Acte IV). Les projections de tableaux lumineux sur un Cyclorama en fond de scène évoqueront aussi bien des guerres que des visions comme celle de Merlin, de Britannia ou encore celle des sirènes, images plus ou moins expressionnistes et accompagnées de sons off, suggérant la voix intimidante de l’Enchanteur Merlin, du blizzard glacial, du clapotis de l’eau ou encore des bruits de la guerre. Les costumes hauts en couleurs mais rehaussés de noir, tels les vitraux des cathédrales, seront influencés par des tenues armées, chevaleresques et architecturales pour les personnages belliqueux et par des tenues plus floues pour les personnages plus fantastiques. Certains d’entre eux seront illuminés de l’intérieur, comme celui de Philidel renvoyant ainsi sa propre lumière telle une luciole dans la nuit. Des instrumentistes chevaliers, des chanteurs acteurs, un Merlin acoustiquement sonore, des visions, des songes et des miracles faits de projections vidéo telles des aurores boréales, des lumières surnaturelles provenant des propres corps, des acteurs emmenant le public dans une véritable épopée fantastique, voilà ce que les spectateurs de ce King Arthur de Saint Amand de Coly découvriront lors d’une des plus grande et folle épopée anglaise.

*Lettre VIII. Sur la Tragédie, Lettres philosophiques 1733. Mélanges I (1714-1738).

Crédits

Conception, réalisation et développement : artaban

Graphisme : Pierrick Biovir